Fragments d'Innsmouth 4 et 4a
Les séances se poursuivirent mois après mois puis année après année sans évolution notable, sinon vers le pire. Les rêves de la patiente se ressemblaient tous même si on pouvait trouver quelques différences entre eux ça et là. Le docteur Chaillet se rendit bien vite compte que ces différences étaient induites par le comportement de la rêveuse, comme si elle évoluait dans un décor fixe : c’était en réalité son point de vue qui changeait et non son environnement, un peu à la façon d'une maison qui reste la même quel que soit l'angle sous lequel on la regarde. La psychiatre nota toutefois que l'intensité des rêves de Catherine augmentait au fur et à mesure qu'elle approchait de sa puberté. Peu à peu, la fascination de la rêveuse augmentait et des fragments de l'univers onirique commençaient à envahir sa conscience, diminuant ainsi sa capacité à se concentrer – ce qui, soit dit en passant, la ramenait à un niveau normal pour une enfant citadine de son âge. Ses ré